La corruption enfin légalisée ?

En nommant ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, macron prouve que la corruption n’est plus répréhensible et que l’on peut continuer à piétiner le respect des femmes.

La plainte pour viol contre Gérald Darmanin a été classée sans suite. Mais le ministre est accusé d’abus de faiblesse par une autre femme qui évoque elle aussi des avantages troqués contre des faveurs sexuelles. Les faits présumés pourraient donc relever davantage de la corruption.

Après le classement sans suite d’une plainte pour viol (l’absence de consentement n’étant pas démontrée), Gérald Darmanin reste visé par une seconde plainte pour abus de faiblesse. Une habitante de Tourcoing (Nord), ville dont Gérald Darmanin fut maire de 2014 à 2017, affirme que ce dernier lui a demandé des faveurs sexuelles en échange d’un logement.

Si le ministre de l’Action et des Comptes publics ne devrait donc pas être poursuivi pour agression sexuelle, il pourrait cependant avoir à se défendre de faits relevant davantage de la corruption.

En effet, même en cas de relations sexuelles consenties, le fait de profiter de sa position pour en exiger peut être puni par la loi.

L’abus de faiblesse définit à l’article 233-15-2 du code pénal a essentiellement pour but de renforcer la protection des personnes fragiles dans les cas d’escroquerie (mineurs, personnes âgées ou handicapées, femmes enceintes). Mais il protège également « une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l’exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement » et qui serait ainsi forcée à commettre un acte « gravement préjudiciable ».

La justice devra définir les faits dans cette prétendue relation entre l’ex-maire de Tourcoing son administrée. Mais l’abus de faiblesse ne pourrait donc apparament s’appliquer que si Gérald Darmanin s’est montré insistant au point « d’altérer son jugement ».

Selon la plaignante qui souhaitait changer de logement, tout a commencé par un échange de SMS en septembre 2015. Elle admet avoir envoyé une photo d’elle à l’édile, une photo « normale » assure-t-elle. Plusieurs mois après, Gérald Darmanin rencontre Sarah à son domicile: « Il m’a (…) dit que mon dossier logement, il allait s’en occuper. Il m’a pris la main et il l’a posée sur son sexe. J’avais compris ce qu’il voulait. J’ai déboutonné son pantalon et je lui ai fait une fellation », a raconté Sarah qui précise ne pas « être allée jusqu’au bout ».

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